La population de Ste Anne : 233 h en 1962, 399 h en 1999, plus de 500 actuellement
Cette population s’est répartie depuis longtemps entre plusieurs hameaux.
Les plus importants : le Ginet, le Pellet, le Chataignier, le Village, le Bin, le Bailly, le Pras, le Guillaud, le Brezet, les Bouveratières qui comptent plus de 10 maisons (mis à part le Brezet qui n’en a que 3).
Des lieux-dits : Marsonnay, Combel, le Champ, le Trève, Bellecour.
Des maisons isolées : la Friatière, la ferme Berger, Mirebois, Cabillonnière.
Ces hameaux sont disséminés assez régulièrement sur toute la commune. Des chemins (on disait autrefois « violets » - via) reliaient certainement tous ces hameaux.
Une carte au musée de l’Evéché à Grenoble laisse encore apparaître l’antique voie qui allait de Grenoble à Lyon, passant par Champier, Marsonnay, les Bouveratières, le Bletenay, le Stivignon, Artas, toujours en ligne droite et le plus possible évitant les creux.
Jean Badin dans son cahier écrit : « en 1635, on a déjà abandonné le chemin qui allait de St Agnin à Chatonnay, passant par Bagneux, Panissières, Beau Soleil, le Bailly… »
Avant 1940, les chemins étaient caillouteux et souvent ravinés par la pluie. Les lourds charrois creusaient des ornières. Il existait la « corvée des chemins ».
Dans chaque hameau, les hommes devaient, dès qu’ils en avaient le temps, aller casser les cailloux, reboucher les trous, réparer le plus possible. Ils utilisaient un pic ou un maillet à bout en fer, lourd.
Ce n’est qu’à la fin du 20ème siècle que tous les chemins sont goudronnés.
A noter que, avant 1940, passaient parfois dans les fermes des mendiants, quêtant un morceau de pain, un morceau de fromage, une place à l’étable, pour dormir.
Il y eut même des moines mendiants vendant des médailles qui « plongées quelques minutes dans le breuvage des bêtes leur épargnaient la maladie ».
Un colporteur aussi, venu à pied de Lieudieu nous proposait sa marchandise que nous n’osions refuser.
A Ste Anne il y eut au 19ème et au 20ème siècle plusieurs familles nombreuses : 7, 8 enfants, et même plus. Au 19ème siècle, début 20ème, souvent les enfants mouraient en bas âge, faute de soins, ignorance des parents en puériculture. Vers le milieu du 20ème siècle cela changea et l’on vit des familles nombreuses peupler les 2 écoles.