C’était vraisemblablement tout ça Estrablin. Mais où étaient les limites d’Estrablin ?
Il semble qu’au 17ème et au 18ème siècles, les moines, de moins en moins nombreux, se voient dans l’obligation d’affermer leurs terres.
« …1729 le domaine et le moulin affermés à Mr Tournier… » (A.D.)
« …1733 un étang affermé… » (A.D.)
« … l’ancienne réserve de trois quarts .. que les nouveaux fermiers ne donnent plus… les religieux sont obligés de convertir la réserve en celle de vendre leur poisson à trois livres, meilleur marché que les marchands… » (A.D.)
En 1790, vente des biens nationaux et biens de l’abbaye : les moines sont dispersés par la Révolution. Le domaine d’Estrablin est vendu à Joseph Sophion. Ce terrain était affermé à Claude Rabilloud (un Claude Rabilloud était fermier à Ste Anne d’Estrablin).
En l’An III, le V fructidor est instituée la municipalité de canton et Chatonnay devient chef lieu de canton pendant quelques années.
En l’an VIII, on institue le système actuel. Le territoire de Ste Anne d’Estrablin est rattaché à Chatonnay pour former une seule et même commune .
Ceci jusqu’en 1866 où ce territoire devient la commune autonome de Ste Anne d’Estrablin.
En somme, en créant en 1278, la paroisse de Ste Anne d’Estrablin, les abbés de Bonnevaux sont à l’origine de la future commune de « Ste Anne d’Estrablin » qui sera plus tard appelée Ste Anne sur Gervonde.
Au 19ème siècle, il semble que les habitants de Ste Anne se soient constitués un patrimoine, chacun selon ses moyens pour cultiver et vivre du fruit de leur travail.
A l’heure actuelle, seuls restent 6 agriculteurs qui possèdent ou louent l’ensemble des terres cultivables. Les autres travaillent à l’extérieur, ont un peu de terrain, un jardin, une maison mais laissent la culture intensive aux spécialistes de la terre.