Ce dialecte ne peut guère s’écrire avec les sons du français car il possède des intonations qui ne correspondent pas avec celles de la langue moderne. Il faudrait une phonétique spéciale.
Actuellement seules quelques personnes agées ont encore en mémoire certaines expressions. C’était un langage coloré, haut en sonorités. On avait l’impression que beaucoup de nos anciens se sentaient plus à l’aise en parlant patois. Dans les familles on nous grondait et nous commandait en patois. Cela paraissait aux parents plus efficace que le français (trop doux peut-être).
Ce dialecte vient (paraît-il) du franco provençal parlé autrefois dans notre région. A Ste Anne on parla patois tant que vécurent les Trablinots qui avaient appris ce dialecte de leurs parents.
Tout au début du 20ème siècle, tous, hommes, femmes, enfants utilisaient cette «langue». Sous l’influence de l’école, les enfants et les femmes d’abord, les hommes ensuite, abandonnèrent peu à peu ce dialecte, ou plutôt, l’utilisaient en alternance avec le français selon la personne à laquelle ils s’adressaient.
Les femmes nées après 1914 choisirent d’emblée le français tout en comprenant le patois. Puis ce fut le tour des hommes nés après1922. En somme il disparut en 2 générations.
- Archives Départementales de Grenoble : Cartulaire de Bonnevaux - Ulysse Chevalier (traduction)
- «Abbaye de Bonnevaux» abbé Chuzel
- Cahier de Jean Badin (Meyrieu)
- Association « Mémoire de Bonnevaux » (No 2 : « La vente des biens nationaux »)
- Paul Burlet : « traces d’histoire » (http://tracesdhistoire.fr)
- Mairie de Ste Anne sur Gervonde
… et souvenirs personnels
© Sre Anne sur Gervonde, hier et aujourd'hui- Suzanne Armanet