Le travail et la vie à Trablin à travers les âges (1/2)
Mais le dimanche, pas de gros travaux : « Jour du Seigneur », repos (ou presque), visite au village, belote au café après la messe pour les hommes. On avait la permission de lire en gardant les vaches !!
Le soir à la veillée, pour ne pas perdre leur temps, les hommes confectionnaient des paniers d’osier, des corbeilles, des balais de bouleau pour balayer la grange. Ils cassaient les noix, effilaient le chanvre pour obtenir une sorte de filasse qui servait à faire les cordes, très utilisées à la ferme. Pendant ce temps les femmes et les jeunes filles tricotaient, raccommodaient…cousaient.
Ce temps est bien révolu !
Riez 2011_ Fête du travail de la terre autrefois
Le char à banc
Le tombereau
La charrette
Le char
Aux 19ème et 1ère moitié du 20ème siècle
 
Les paysans cultivaient le blé, l’avoine, le seigle, l’orge, la pomme de terre, pour se nourrir, nourrir leurs animaux et se « faire » un peu d’argent.
 
Ils élevaient des vaches, des chèvres pour le lait et les fromages. Ils avaient aussi quelques moutons pour la laine et un ou deux agneaux qu’ils sacrifiaient à Pâques. La basse-cour comptait des volailles : poules, canards, pintades, dindons, des pigeons aussi, et des lapins.
 
Très important : l’élevage du cochon. Il fallait nourrir copieusement le « caillon » pour qu’il soit bien gras en décembre. Il procurait lard, saucisses, saucissons pour une grande partie de l’année.
 
Un potager bien entretenu apportait les légumes. Chacun avait sa vigne qu’il avait plantée lui-même. Cela donnait une  « piquette » très appréciée par ces travailleurs de la terre. Les ruches procuraient le miel.
 
Il fallait avoir du bois : on se chauffait au bois et on cuisinait sur le poêle à bois après avoir délaissé la cuisson dans la cheminée avec la marmite accrochée à la crémaillère.
 
Un cheval ou deux servaient aux charrois, aux labours; sinon on attelait des bœufs ou deux vaches...
 
Ainsi vivaient-ils presque en autarcie.
 
Les gros travaux, c’était les fenaisons, les moissons, les labours, la préparation du bois de chauffage, piocher la vigne. Toute la famille participait au travail de la ferme selon son âge et sa force.
 
Dès l’âge de 8 ans on était capable de garder les chèvres ou les vaches. Dès 12 ans on pouvait faner, porter les gerbes, s’occuper des volailles, des lapins. A 15 ans certains savaient traire, conduire le cheval.
C’était comme cela que l’on devait participer. Plus tard on était assez fort pour tout faire si besoin était.
 
Levés vers 4 heures, 5 heures pour les adultes, la journée débutait par la traite des vaches et des chèvres, puis venaient les travaux des champs. Après le repas de midi, à nouveau travaux des champs ou des bois pendant que certains gardaient les bêtes au pré. Le soir traite à nouveau, soin du bétail (pansage), nourrir les lapins, les volailles, fabrication des fromages, etc...
 
Toujours  quelque chose à faire sans oublier les travaux à l’intérieur. Ces travailleurs acharnés étaient, en plus, capables de faire leurs outils et objets nécessaires à la ferme : avec le bois qu’ils avaient coupé dans leurs forêts, ils fabriquaient les piquets, les barrières des enclos. Ils savaient faire des échelles, de petits chariots, réparer les manches des piochons, confectionner les râteaux…
Au curé de la 1ère église (abbé Chuzel) - 1278 : « …ils lui donnent, en outre, trente fosserées de vigne, deux stérées de pré, et dix stérées de terre arable … plus un petit emplacement à côté de l’église de 20 cannes carrées… enfin le droit de couper, dans les forêts de l’abbaye, le bois… »
 
Au curé de la 2ème  église (A.D.) - 1745 : « un pré situé au mas de Beau Soleil et une vigne »
Vers 1750 (A.D.) Rajon du Pras donne au curé du lieu, un pré situé au Pras . Est-ce le coin nommé «Pré l’abbé»  ?
Certainement, ici comme en beaucoup d’autres lieux en France , il dut y avoir d’abord  des défrichages de forêts, puis l’établissement de terres cultivables et très vite les gens fixés ici cherchèrent à vivre de cueillette, de culture, d’élevage.
 
Asservis au seigneur du lieu, ou aux abbés du monastère, ils ont travaillé cette terre pour survivre. Jusqu’au milieu du 20ème siècle, tous les Trablinots ont été vraisemblablement des paysans à part entière, journaliers, laboureurs, puis propriétaires, ils ont labouré, semé, récolté ….
 
Les curés eux-mêmes avaient des terrains pour se nourrir..
Calendrier des saisons
(dessin du moyen âge)
-- Sources --
 
- Archives Départementales de Grenoble : Cartulaire de Bonnevaux - Ulysse Chevalier (traduction)
- «Abbaye de Bonnevaux» abbé Chuzel
- Cahier de Jean Badin (Meyrieu)
- Association « Mémoire de Bonnevaux » (No 2 : « La vente des biens nationaux »)
- Paul Burlet : « traces d’histoire » (http://tracesdhistoire.fr)
- Mairie de Ste Anne sur Gervonde
 
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