Le travail et la vie à Trablin à travers les âges (2/2)
Dans la 2ème moitié du 20ème siècle, les machines à laver sont apparues. Sont apparus également les tracteurs, les automobiles, la télévision, le gaz.
 
L’eau courante a été amenée dans chaque ferme. La vie est devenue plus facile. L’ancien lavoir du Guillaud est devenu un « monument » que l’on va voir avec plaisir.
 
Mais sans nostalgie...
A Riez, en 2011, on veut rappeler cette époque, mais cela n'a rien à voir avec la dure réalité des jours anciens
Le travail des femmes
Elles participaient aux travaux des champs, mais avaient la charge de la cuisine sur le feu de bois allumé chaque jour dans le poêle. La lessive nécessitait une journée entière de travail : laver, après avoir tiré l’eau au puits ou à la pompe, faire bouillir dans la lessiveuse, aller rincer au lavoir, été comme hiver. « C’était le bon temps !!! »
Certains repas étaient une grande corvée, pour le jour de la batteuse notamment : une vingtaine d’hommes à nourrir midi et soir et ce, autant de temps que durait le travail.
Presque toujours vêtues de noir, harassées, vieillies avant l’âge, telles étaient les femmes parfois… à 40 ans !
Garder les dindons, cela était une tout autre affaire !!!
 
Ce travail était réservé aux enfants de 10 à 15 ans environ.
Il fallait guider ces volatiles sur le chemin d’abord, pour les conduire ensuite dans une éteule où restaient encore beaucoup de grains après la moisson. On utilisait, pour canaliser ce troupeau de 20 à 30 bestioles, une longue baguette de coudrier. Ce n’était pas toujours évident. Ne pas les quitter du regard : le troupeau était capable de partir très vite dans une direction interdite (les vignes, les champs de « blé noir » d’où il était difficile de les sortir). L’après midi entier était occupé à cette surveillance.
 
Les métiers annexes de l’agriculture autrefois
 
On allait chez le charron pour les roues en bois des chars, charrettes et tombereaux, mais aussi pour la fabrication de ces véhicules,
chez le forgeron pour les outils en fer et acier : enclume, socs de charrues, piochons, faux,
chez le maréchal ferrant pour le ferrage des chevaux, des bœufs et même des vaches de labour et de trait,
chez le meunier pour moudre la farine de blé mais aussi pour extraire l’huile des noix ou du colza (c’était un moulin à eau),
chez le bourrelier pour faire fabriquer les colliers des chevaux, les harnais.
Le tonnelier faisait les douves de tonneau et les cerclait.
Le scieur de bois passait dans les maisons pour scier les troncs d’arbres amenés à la ferme.
Le cordier tordait le chanvre pour faire de longues cordes ou des « longes ».
Le dernier sabotier de Ste Anne, Joseph Vivier, mourut au début du 20ème siècle. Il habitait au Guillaud.
Your browser does not support the audio tag.
Garder les vaches
Cela supposait qu’on les surveillât pour qu’elles ne sortent pas de « notre pré » et aller brouter chez le voisin (on gardait matin et après midi).
Si elles sortaient du pré, on « emmodait » le chien :
        « Va la caire » (va la chercher)
Il ne s’en privait pas et la vache revenait souvent avec la patte et le pis sanguinolents.
Quand on voulait qu’elles rentrent, on les appelait (en patois bien sûr)
        « Ta !! vin vite, vin vite !! Lou …ou  Lou …ou »
        « é ye l'ura de s'en alla, no van trère è le pitiot boyon da beurla po teta sa mara » (c'est l'heure de s'en aller, nous allons traire et le petit veau doit pleurer pour téter sa mère)
-- Sources --
 
- Archives Départementales de Grenoble : Cartulaire de Bonnevaux - Ulysse Chevalier (traduction)
- «Abbaye de Bonnevaux» abbé Chuzel
- Cahier de Jean Badin (Meyrieu)
- Association « Mémoire de Bonnevaux » (No 2 : « La vente des biens nationaux »)
- Paul Burlet : « traces d’histoire » (http://tracesdhistoire.fr)
- Mairie de Ste Anne sur Gervonde
 
… et souvenirs personnels
?
Menu
Hier et aujourd'hui
Ste Anne sur Gervonde
Copyright 2013
© Sre Anne sur Gervonde, hier et aujourd'hui- Suzanne Armanet