Garder les dindons, cela était une tout autre affaire !!!
Ce travail était réservé aux enfants de 10 à 15 ans environ.
Il fallait guider ces volatiles sur le chemin d’abord, pour les conduire ensuite dans une éteule où restaient encore beaucoup de grains après la moisson. On utilisait, pour canaliser ce troupeau de 20 à 30 bestioles, une longue baguette de coudrier. Ce n’était pas toujours évident. Ne pas les quitter du regard : le troupeau était capable de partir très vite dans une direction interdite (les vignes, les champs de « blé noir » d’où il était difficile de les sortir). L’après midi entier était occupé à cette surveillance.
Les métiers annexes de l’agriculture autrefois
On allait chez le charron pour les roues en bois des chars, charrettes et tombereaux, mais aussi pour la fabrication de ces véhicules,
chez le forgeron pour les outils en fer et acier : enclume, socs de charrues, piochons, faux,
chez le maréchal ferrant pour le ferrage des chevaux, des bœufs et même des vaches de labour et de trait,
chez le meunier pour moudre la farine de blé mais aussi pour extraire l’huile des noix ou du colza (c’était un moulin à eau),
chez le bourrelier pour faire fabriquer les colliers des chevaux, les harnais.
Le tonnelier faisait les douves de tonneau et les cerclait.
Le scieur de bois passait dans les maisons pour scier les troncs d’arbres amenés à la ferme.
Le cordier tordait le chanvre pour faire de longues cordes ou des « longes ».
Le dernier sabotier de Ste Anne, Joseph Vivier, mourut au début du 20ème siècle. Il habitait au Guillaud.